Doit-on laisser mourir
les Escape Games dans l’ignorance ?
Paris, le 8 octobre 2020 – Nous n’avons pas un porte-parole de la notoriété de
Philippe Etchebest. Nous n’avons pas le poids politique du Puy-du-Fou.
Nous ne sommes pas un grand groupe côté au CAC 40. Nous représentons une
activité récente dont certaines enseignes sont si jeunes qu’elles ne peuvent prétendre à
(presque) aucune aide.
Nous, les 62 enseignes d’Escape Game de Paris et de la petite
couronne, devons fermer nos portes depuis le 6 octobre 2020 en dépit du bon sens.
Alors que cinémas, théâtres, musées, restaurants de la région sont à ce jour toujours
ouverts, qui trouvera cohérent que nous soyons forcés de tirer le rideau ? Alors que :
• Le port du masque pour tous et en toute circonstance y est imposé et que le lavage des mains de chacun dès leur arrivée y est généralisé. Par ailleurs, ce sont des
espaces vastes avec peu de personnes. Bien au-dessus de la barre recommandée
de « 1 personne pour 4 m² ».
• L’Escape Game représente une activité pratiquée par une sphère d’amis, une même
famille, en groupe de 5 à 6 personnes maximum, sans se mêler à un autre groupe.
• Nous ne sommes pas un lieu proposant de l’alcool ou un repas. Le respect des
gestes barrières y est total et permanent. Peu de commerces peuvent s’en targuer.
Pousser des entreprises françaises à la faillite par
méconnaissance de leur activité, c’est irresponsable !
Nous avons pleinement conscience de la situation sanitaire qui touche notre pays.
Nous sommes des citoyennes et citoyens responsables. Nous ne faisons pas passer
la croissance économique avant la santé des plus fragiles. Nous avons d’ailleurs attendu
jusqu’au 22 juin 2020 pour pouvoir rouvrir, sans se plaindre de l’incohérence de cette
décision ou faire preuve d’impatience. Nous avons été collectivement solidaires pour
nous assurer du respect total du protocole sanitaire dès notre réouverture.
Nous avons
même constitué notre propre charte Jouons en Confiance, allant bien au-delà des
recommandations du ministère du Travail.
Que devons-nous faire de plus pour être considérés ? Veut-on laisser mourir des petites
sociétés qui investissent en France et sont génératrices d’emplois sur le territoire national
car on ne les connaît pas
et qu’on les a placées dans une catégorie fourre-tout
d’établissements recevant du public ?
Monsieur Jean Castex, Premier ministre, Monsieur Olivier Véran, ministre de la Solidarité
et de la Santé, Madame Élisabeth Borne, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion,
Madame Anne Hidalgo, maire de Paris, Mesdames et Messieurs les maires des
communes du Val-de-Marne, des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis, Monsieur
Didier Lallement, préfet de police de Paris, n’abandonnez pas nos loisirs de proximité
car encore méconnus des pouvoirs publics.
Réagissez, #LibérezLesEscapeGames.